Les Chroniques de Salah: Bronson....

By Hype Student on 17:16

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« Inclassable ». Qu'on aime ou pas, c'est le premier terme qui nous vient à l'esprit. C'est donc l'histoire de cet homme, Michael Petterson, qui prend sept piges pour avoir braqué un bureau de poste pour 26 livres sterling à peine. Super. Mais heureusement pour nous, spectateurs, Michael Petterson devient Charles Bronson et son ambition principale est de devenir célèbre. Et pour notre plus grand plaisir sadique et pulsionnelle à nous, spectateurs, il ira chercher sa célébrité dans l'ultra-violence. Jusqu'ici tout va bien.

La scène d'ouverture est de loin la plus révélatrice de la complexité quant à la folie de Charles Bronson. Malgré cela, la narration est volontairement abstraite, baignée dans une atmosphère froide et grinçante, comme pour masquer les réponses d’une personnalité aussi fascinante qu’inquiétante, magistralement interprété et habité par Tom Hardy.

De part son côté provocateur, l’Orange Mécanique de Stanley Kubrick n’est pas si loin. On assiste à une déchéance, une violence peu motivée laissant peu de place au rationnelle, et c’est de là que vient la singularité du film: Des travellings lents, des plans fixes laissant suggérer un regard presque contemplatif sur le personnage (surtout lors des scènes de violences), une esthétique de mise en scène dépouillée et travaillée à l’extrême, des intermèdes théâtraux façon David Lynch censés nous expliqué le pourquoi du comment de la démence du prisonnier…

Tout cela confère au film une dimension très expérimentale, mais légèrement casse-gueule par moment où le film traîne un peu en longueur (ce qui est difficilement acceptable pour une durée d'1h30). Par contre, mention spéciale pour la bande-son assez couillu mêlant électro-pop et musique classique. Fallait oser.

Charles Bronson n'est pas seulement qu'une brute épaisse. Le personnage fascine, car au fond, il pourrait être une métaphore de ce que chacun possède en son fort intérieur : Une folie qui souvent n'a raison d'exister, mais que chacun rêve secrètement d'évacuer un jour.


by Salah


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